A Valentin
- cristolpac
- 5 janv. 2021
- 2 min de lecture
Ainsi par un beau matin de fin d’hiver, Valentin tu es né
Certainement aussi jovial et si éveillé, que l’était ton aîné
Te voici prêt pour un long tour de manège en ce bas monde
Volontaire pour avec entrain, curiosité entrer dans sa ronde
Dans quelques années tu prendras connaissance de ces lignes
A moins que leur lecture, parfois fastidieuse, ne te rechigne
Rassure-toi, elles ne comportent que quelques simples conseils
Que tu pourras méditer la journée, retrouver dans ton sommeil
Tout d’abord dans ta vie il te faudra aimer et chérir ta mère
De manière à ce que ton existence ne soit jamais trop amère
Ecouter et bien suivre les préceptes, les exemples de ton père
Qui sera j’en suis sûr pour toi, le meilleur de tous les repères
Te faire accompagner, épauler, entraîner par ton grand frère,
Avant de plus tard accorder ta confiance à quelques confrères.
Dans un premier temps tu devras très bien travailler à l’école,
Car pour ta réussite en société c’est à ce jour l’unique protocole.
En grandissant ne t’aventure pas trop tôt auprès des filles
A leur contact tu risquerais d’y perdre ton latin ou tes billes
( mille pardons… humour )
Plus tard, une fois ta réussite sociale définitivement installée
A leur compter fleurette tu pourras désormais te laisser aller
Pour un beau jour rencontrer l’élue tant attendue par ton cœur
Et partir avec elle, voguer à l’infini sur les vagues du bonheur
Toute la tendresse du monde cette femme parviendra à te vouer
De ton côté ton amour ardent, ravageur tu pourras lui avouer
Vous serez partis tous les deux faire un long chemin ensemble
Avant que ne viennent à la vie des êtres qui vous ressemblent
Ce jour lorsque ta moitié ne sera plus une, mais une et demi
Rien d’autre sur terre ne comptera pour toi, pas même tes amis
Et c’est nuit après nuit avec impatience que durera ton attente
Te faisant exister au ralenti sans que rien d’autre ne te tente
Ta femme te dira enfin c’est pour aujourd’hui, le temps presse
Emmène-moi vite à la clinique pour que s’achève ma grossesse
Peu de temps après viendra au grand jour le fruit de tes gènes
C’est à ce moment que tu pâliras comme en manque d’oxygène
Et ce sera reparti une fois encore pour un tour de manège
Elevant tes enfants, jouant avec eux à la plage ou à la neige
Ils grandiront sous ton aile en te faisant lentement vieillir
Jusqu’à ce que leur âge avancé te fasse sentir l’heure de partir
Pour toi viendra l’issue, l’extrémité de ton agréable voyage,
Ton existence deviendra pénible, malaisée à cause de ton âge,
Il sera venu le moment d’en paix définitivement te reposer,
Sur Terre, sur Mars, sur Vénus ou ailleurs pour l’éternité.
Ainsi marche la vie bien remplie, ainsi s’écoule tout le temps
Années après années les étés succèdent toujours aux printemps
Mais ton existence si longue soit-elle, te paraîtra bien courte
Sache bien en profiter et fais attention que rien ne l’écourte
Il me faut maintenant mettre un terme à ma pénible prose
Car devoir continuer à la lire pourrait te rendre morose
Ma prose qui parfois peut ressembler à une écriture en vers
Pauvres vers me fatiguant l’esprit, me mettant tête à l’envers
Ton oncle
Cris Tolpac
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