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Frères d'armes

Frères d'armes...sueurs de sang !



Une nouvelle journée de travail commence qui sera longue et bien routinière

Encore des tournées de livraisons en ville à effectuer sans consigne particulière

Patrick comme chaque jour est au volant du camion comme meilleur conducteur,

Jacques est assis derrière moi tandis que j'occupe la place à côté du chauffeur.


Entre chaque client à livrer la route n'est pas très longue mais nous avons habitude

De discuter de choses et d'autres pour tuer le temps, rendre la fonction moins rude.

Jacques est le plus jeune et le plus bavard toujours à se vanter d'être un chaud lapin

Il nous racontera ses prouesses de la nuit, le catalogue fourni de ses succès féminins.


Nous voici arrivés à notre première société pour laquelle j'ai deux sacs et un carton

En surveillant les abords nous nous garons à l'emplacement réservé aux livraisons.

Derrière notre véhicule une voiture blanche de type quatre-quatre est stationnée

A ses places avant une femme téléphone, pendant que l'autre se refait une beauté.


Tout se passe bien, le temps est beau et sans nuage, la vie serait belle en vacances

Je me prépare à descendre pour livrer mes colis pendant que Jacques me devance.

Nous voici tous deux sortis, je m’apprête à presser la sonnette du sas d'entrée

Quand l'orage éclate avec des coups de tonnerre répétés et des éclairs de fumée


Le temps de me retourner j'aperçois à dix mètres de moi Jacques étendu à terre

De quelque religion qu'il fut il n'aura pas eu le temps de dire une quelconque prière

D'une camionnette garée de l'autre côté de la rue ont débarqué quatre individus

Qui les uns raffalent le fourgon blindé pendant que deux autres nous tirent dessus.


J'entends les détonations sourdes du Riot gun de Patrick qui riposte en feu d'enfer

Chacune de ses cartouches tirées projetant neuf billes d'aciers par la meurtrière.

Les assaillants reculent pour se mettre à l'abri surpris par ce déluge de fer et de feu

Tout en continuant à tirer sans résultat sur le blindage en se couvrant de leur mieux.


Les fausses femmes se précipitent hors de leur voiture en me prenant pour cible

Pour l'une d'elle stoppée par deux balles de mon 357 ce n'est plus chose possible.

Je vide les quatre autres cartouches de mon pistolet en direction du deuxième

mais protégé derrière son véhicule pour en finir avec lui j'aurai plus de problème


Me repliant derrière un poteau téléphonique en ciment je fais basculer le barillet

pour éjecter les douilles vides et avec un chargeur rapide à balles les remplacer.

Je dois prendre une décision immédiate, la situation ne doit pas s'éterniser ainsi

La tirelire a pour consigne de partir pour se mettre à l'abri dans une gendarmerie.


Alors que les tirs de parts et d'autres bien qu'un peu au hasard s'intensifient

N'ayant pas la possibilité de rejoindre le fourgon je lui donne l'ordre pré-établi.

Patrick me fait un signe qu'il a compris, il se remet au volant et le moteur rugit

Effectuant un violente marche arrière dans la voiture dont tout l'avant est détruit.


Puis il se dégage et part en trombe sous les tirs rageurs des assaillants rescapés

visant les pneus pour l'empêcher de partir et le voir ainsi vulnérable s’immobiliser.

Mais c'est sans compter sur les plaques de blindages anti-crevaison du camion

Qui file et disparaît en se faufilant dans les couloirs de bus évitant la circulation.


Des sirènes de polices se font entendre au loin, les alarmes ayant été envoyées

Par la radio au central de manière automatique dès les premiers coups tirés.

Les malfrats s'empressent de s’enfuir dans un de leurs véhicules endommagés

Et de démarrer en laissant leurs morts ou leurs blessés gémir sur les pavés.


Des liasses de toutes coupures sont éparpillées, tapissent les trottoirs alentours

Des billets s'en détachent, s'envolent au vent léger qui augurait douceur en ce jour

C'est pour l'attrait facile de l'argent que se prennent les allers simples pour l'enfer

Alors que des millions de gens à longueur de vie marnent pour subsister sur la terre.


Il fait très chaud en cette matinée de fin d'été ma chemise est trempée de sueur

Je défais les attaches de mon gilet pare-balle pour respirer de façon meilleure

je passe ma main droite sur ma poitrine pour décompresser en un geste machinal

je la ressors complètement couverte de sueur d'une couleur rouge sang peu banale


Dans le feu de l'action les blessures sont indolores à cause de l'apport d’adrénaline

La tempête étant passée je ressens mieux mon corps que j'adosse à cette vitrine

A vue d’œil le ciel comme par éclipse s'assombrit, instantanément tout devient noir

Ma femme devra commencer à dîner sans moi... car je vais rentrer en retard ce soir.



Cris Tolpac



FICTION en ce qui me concerne …



En cette fête du premier mai, petite page d'écriture hommage

à ceux qui ont des emplois difficiles ou dangereux.




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