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Vive les vacances



Vive les vacances !



Le grand jour est arrivé, mes dernières heures de travail, ce soir on part à la mer

C’est un grand moment de joie, seule ombre au tableau on emmène ma belle-mère.

A l’issue de notre voyage je vais enfin pouvoir en vacances ne rien faire et buller

Si ma voiture veut bien nous y transporter vu qu’elle est chargée comme un mulet.


C’est parti pour un mois de belle vie nous roulons sur l’autoroute à tombeaux ouverts

De préférence celui attendu en priorité de la mère de ma femme tant qu’à bien faire.

Comme d’habitude à part moi qui seul conduit tout le monde dort dans la voiture

Pour arriver au plus tôt j’appuie sur le champignon bien à fond sans demi-mesure.


Après dix cafés et huit cents kilomètres nous approchons du but alors que le jour se lève

Mes deux passagères sortent de leur profond sommeil en s’étirant, enfin la tête relèvent.

C’est à ce moment que la circulation ralentit pour se transformer en un gros bouchon

Une longue queue où s’agglomèrent en file discontinue voitures, caravanes et camions.


Il ne nous reste plus avant notre arrivée au camping qu’une trentaine de kilomètres

Mais la perspective de ce ralentissement imprévu me casse le moral je dois l’admettre.

Maintenant nous sommes quasiment bloqués depuis une heure et nous roulons au pas

En un village nous sommes doublés par une femme qui va aux courses avec son cabas.


Pendant qu’elle marche à nos côtés ma compagne engage avec elle une conversation

Mais celle-ci la laisse en s’excusant, pressant le pas pour être à temps à ses commissions.

Quatre heures plus tard nous arrivons enfin au camping dans les heures de fermeture

Et c’est encore deux heures à attendre la réouverture de la réception dans la voiture.


Elles ont l’air de parfaitement commencer mes vacances cela ne me dit rien qui vaille

J’en viens à regretter ma présence pour mon gentil patron en mes journées de travail.

Nous prenons possession d’un mobile home qui a dû resplendir dans les années soixante

En regard du prix de la location et de son état général j’aurais mieux aimé une tente.


Résigné et trop fatigué je me mets à décharger la voiture comme c’est mon habitude

Pendant que ma femme récure à fond du sol au plafond pour retirer toute la salitude.

Ma belle-mère se pose dans une chaise longue tout en se plaignant et en maugréant

Arguant que du temps de son mari ses congés étaient mieux pensés, moins décevants.


Je ne sais trop pourquoi mais à l’entendre ainsi vociférer je me mets subitement à penser

Que le sol dans la forêt de pins étant en sable, une tombe profonde serait facile à creuser.

Mais je dois conserver mon sang-froid, chasser ces idées, il ne faut pas que je me fâche

Sinon elle servirait à autre chose qu’à couper du bois pour le feu ma bonne vieille hache.


Après ces péripéties demain j’aurais un repos mérité, j’irai avec ma femme sur la plage

Même si la trempette dans l’eau froide, les pâtés de sable ne sont plus trop de mon âge.

Avant nous déposerons mamie pour la journée dans un centre de thalasso et massages

Cette cure m’a coûté un bon mois de salaire mais pour ma tranquillité c’était plus sage.




Cris Tolpac



FICTION ...FICTION...FICTION


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