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Ô rage, Ô désespoir,

Dernière mise à jour : 17 janv. 2021




Ô rage, Ô désespoir, Ô écriture ennemie …

N'ai-je donc tant vécu que pour écrire ainsi ?

Et ne me suis-je noirci avec de nombreux encriers

Que pour ne jamais recevoir le moindre brin de laurier ?


Ô mes voyelles, comme vous vous placez mal dans des mots qui sonnent

A côté de la plaque, malgré les tentatives d'amélioration de mes consonnes

Ô mes vers, pourquoi vous obstinez-vous à constamment versifier de travers

Mon esprit de dépit en est couvert et ceci me met bien les pensées à l'envers


Ô mes mots, quand vous déciderez-vous à me faire de la qualité une démo

Votre médiocrité met mon moral à mal et entretient constamment mes maux

Resterais-je ce non-poète si maudit, raillé pour la pauvreté de mes mots dits

Ceci hélas sérieusement je le crains, preuves à l'appui assurément je le prédis


Ô mes rimes, vous mériteriez que je vous supprime, me menant à la déprime

Pour moi écrire serait-ce tel un crime à ne garder que dans un journal intime

Ô ma prose, pourquoi te teintes-tu toujours en un triste noir et non en rose

Tu devrais pourtant pouvoir dépeindre de jolies choses, ceci je le suppose


Ô mon encre, pourquoi donc dans la médiocrité tu persistes et tu t'ancres

Me faisant en ces lieux, de l'absence des valeurs de l'écriture, le chancre

Ô mes lignes, pourquoi faut-il que sans cesse à s'améliorer elle rechignent

Se montrant rebelles et malignes ne m'apportant que déception et guigne


Ô ma plume, pourquoi est-ce que tu hésites, que tu tousses, tu t'enrhumes

Pourtant entre mes doigts du tabac ou de l'herbe à chat jamais je ne fume

Ô ma littérature, quand tu montreras-tu plus belle, plus érudite, plus mature

Pour que tu renonces à accumuler tes bavures, il faudrait que je te censure


Ô mon écriture, combien de temps vas-tu me mettre la honte sur la figure

Accumulant fautes, défauts et ratures, tu devras un jour cesser je te le jure

Ô ma poésie, combien de fois cataloguée en tant que placebo ou pure hérésie

Sera-ce envers moi à longueur de vie que tu te comporteras telle une ennemie


Ô mon humour, heureusement tu couvres mes nuits, enveloppes mes jours

D'un seul de tes traits tu effaces mes peines, me donne la joie sans détour

Tu combles à fond mon absence de talent, après lequel jamais je ne cours

Me permettant même de te dealer en petites doses pour autrui, alentours




Cris Tolpac


N.D.A. : et à défaut de réécrire Le Cid...de mes possibilités, je resterai lu-cide




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